Route du Caracremada

La route du Caracremada est une route circulaire de 5 jours de marche qui unit les principales montagnes des pré-Pyrénées de l’Alt Berguedà et de l’Alt Solsonès, ayant comme point de départ et d’arrivée, les Rasos de Peguera.

Ladite route parcourt une partie des montagnes les plus emblématiques des pré-Pyrénées catalanes (Rasos de Peguera, Serra d’Ensija, Pedraforca, Serra del Verd, Serra del Port de Comte, Serra del Busa), et différentes localités telles que Gósol et Sant Llorenç de Morunys.

Les caractéristiques principales qui différencient cette route des autres existant dans les montagnes pyrénéennes sont celles que nous résumons ci-après:

  • C’est la première route complètement pré pyrénéenne qui relie les principales montagnes de l’Alt Berguedà et l’Alt Solsonès.
  • La variété du paysage avec les modalités correspondantes de faune et de flore.
  • C’est une traversée praticable pendant une longue période de temps car la neige n’y représente un inconvénient pour le marcheur que pendant les stricts mois d’hiver; le printemps et l’automne sont les meilleures époques et en été la chaleur y est très acceptable puisque la majeure partie de la traversée se fait entre 1.700 et 2.200 mètres et pour ce qui est de la partie la plus basse (Serra del Busa) il y a de nombreux tronçons ombrés et la protection de bois de conifères.
  • Le ravitaillement pour les nuitées se fait dans les villages ce qui permet de ne pas dépendre des disponibilités de calendrier des refuges de haute montagne qui souvent n’ouvrent qu’en été ou pendant les fins de semaine.
  • Une autre différence réside dans les importants agents culturels et historiques de cette route par rapport à d’autres routes de haute montagne car la route du Caracremada  passe par des zones qui ont une histoire  importante: villages, châteaux, églises, pistes de ski, centres miniers, passages de troupeaux millénaires, musées, refuges de maquis, etc.
  • En résumé, pour la variété des paysages, pour son intérêt culturel et patrimonial, pour sa proximité des grands centres urbains (Barcelone et zone métropolitaine,Terrassa, Sabadell, Manresa, Girona, Vic) et pour la longue durée de la saison pendant laquelle elle est praticable, la route de  Caracremada jouit de toutes les caractéristiques, des attraits et des facteurs qui  en font une référence de l’excursion sur nos terres.

 

MAIS QUI ÉTAIT LE CARA CREMADA (TÊTE BRÛLÉE)?

Caracremada, nom sous lequel on connaissait Ramón Vilà, était un habitant de  Berguedà, né dans le village de Peguera, que l’on considère comme le dernier maquisard catalan qui lutta contre le franquisme jusqu’à la fin de ses jours.

Ramon Vila Capdevila (Peguera, Berguedà, 1908 -Castellnou de Bages, 1963) connu aussi sous les surnoms de Cara cremada, et Peus llargs (Tête brûlée et Grands Pieds) fut un anarchiste-syndicaliste de la  CNT pendant la Seconde République Espagnole.

Combattant dans la Résistance française pendant la Seconde guerre mondiale et guérillero antifranquiste jusqu’à sa mort en 1963. Ce fut le dernier maquisard qui tint tête au franquisme. Il fit toujours preuve d’un grand courage, d’audace et de connaissance du milieu géographique environnant ce qui lui permit une longue vie de clandestinité et de sabotage du régime jusqu’à ce qu’au cours d’une embuscade à Castellnou de Bages, il tomba sous les balles de la Garde Civile.

Le fait que soit utilisé le nom de Caracremada  correspond aux raisons suivantes:

  • Caracremada était un grand connaisseur de la zone et le fait d’utiliser son nom pour la route est une façon de relier le personnage aux montagnes et à l’histoire récente de ces contrées pré pyrénéennes
  • Caracremada venait d’une famille de paysans des zones de l’Alt Berguedà et de l’Alt Solsonès, raison pour laquelle les racines aussi bien paternelles que maternelles du personnage étaient très liées aux endroits que parcourt la Route.
  • En tant que dernier maquisard catalan et par le fait que sa vie ait toujours été liée à la lutte contre le nazisme et le franquisme, Caracremada est un personnage très emblématique de la région, considéré comme un véritable bandit de grands chemins du XXe
  • En tant que maquisard qui dut toujours fuir les forces de sécurité du régime  Caracremada connaissait comme la paume de sa main ces montagnes où se trouvaient les principaux abris et cachettes.

 

Pour plus de renseignements: Ruta Caracremada

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